A l’occasion du festival « En mars, cultivons l’égalité ! » qui a programmé, tout au long du mois de mars, des évènements autour de la lutte contre les discriminations, les Centres Paris Anim’ ont proposé de thématiser certains de leurs ateliers autour des questions de genre.
Faire rentrer la thématique des discriminations à l’intérieur des activités courantes
Tout au long du mois de mars, les Centres Paris Anim’ ont bruissé au rythme de la programmation de lutte contre les discriminations « En mars, cultivons l’égalité ! ». Spectacles, expositions, concerts, débats… De nombreux évènements ont été organisés dans les 19 Centres gérés par notre fédération.
La nouveauté cette année ? La volonté d’intégrer les activités courantes dans la dynamique de lutte contre les discriminations. Un projet qui en est à ses débuts et qui a permis d’initier une réflexion dans les ateliers de théâtre et d’arts plastiques.
« Avec ce projet, on a eu envie de faire rentrer les valeurs d’égalité défendues par la fédération à l’intérieur des ateliers » explique Vincent Branchet, directeur pédagogique. « L’idée était aussi de prolonger la réflexion en dehors des évènements, sur un moment où les usager·es vivent une expérience collective sans forcément être là pour penser à des questions de citoyenneté. » ajoute Agathe Hurtig, directrice du Centre Paris Anim’ Place des Fêtes.
L’éducation populaire : proposer, encadrer, penser
Afin de travailler la question des discriminations au sein des ateliers arts plastiques et théâtre, des fiches pratiques ont été proposées aux intervenant·es. Celles-ci ont permis de guider les ateliers et d’y aborder des questions importantes, à l’instar des LGBTQIA+phobies ou de l’égalité filles-garçons. Une démarche visant à encadrer et susciter la réflexion plutôt qu’à émettre ou renforcer des injonctions.
Selon Fanny de Montmarin, professeure de théâtre-metteuse en scène ayant participé à la mise en œuvre de ce projet, « l’objectif n’était pas de créer du débat au sein même de l’atelier, et encore moins de dire aux participant·es quoi penser. En créant une fiche comportant plusieurs propositions d’exercices et d’improvisations sur l’égalité de genre, on a souhaité proposer et encadrer une expérience dans laquelle chacun·e se sente à l’aise et en sécurité. Un peu comme le point de départ d’une réflexion. » Le théâtre, discipline de jeu par excellence, s’est révélée particulièrement propice à cette initiative.
Arts plastiques : lutter contre les clichés
Côté arts plastiques, des ateliers spécifiques ont également été proposés pour penser les questions de genre. L’un d’entre eux s’est inspiré de l’œuvre de l’artiste sud-coréenne JeongMee qui, depuis 2005, photographie des enfants et jeunes adultes dans leur chambre, entourés d’objets bleus ou roses reçus au cours de leur vie.
« Dans l’atelier, nous avons invité les enfants à tirer au sort une palette de couleur très large, soit dans les bleus, soit dans les roses pour créer ensuite un superhéros ou une superhéroïne. L’idée était de travailler la dichotomie, de dépasser les stéréotypes. » relate Jessie Loust, illustratrice et professeure d’arts à l’initiative de la création des fiches techniques en arts plastiques.
Des ateliers sur des thématiques citoyennes qui en sont à leurs débuts et qui ont vocation à se développer dans les années à venir.