La crise sanitaire a bouleversé nos certitudes. Ce que nous considérions comme inaliénable puisque lié à des activités des plus essentielles, des plus humaines a tout à coup été remis en question. Plus le droit de bouger, de courir, de marcher, de partager, de se toucher, de se parler (si nous n’avions pas de masque). La peur a gouverné, cela a été un traumatisme pour beaucoup.

Nous devons maintenant faire preuve de résilience c’est-à-dire aller au-delà de la résistance, il s’agit de reconstruire un mode de vie, et parfois même de transformer un malheur en quelque chose de positif, de tirer de l’épreuve les forces de demain.

C’est en ayant à l’esprit cette capacité à la résilience, que nous avons créé un poste de Responsable du développement (voir lettre interne #11 de février 2020). En effet, les constats portant sur la fragilité de notre écosystème étaient révélés depuis longtemps, en voici quelques illustrations :

  • Le modèle économique global du monde associatif est en pleine mutation. Ainsi entre 2005 et 2017 le volume des subventions attribuées au monde associatif a baissé de 15% et la tendance se confirme. Par contre, les recettes liées aux activités économiques ou aux ressources privées sont en augmentation ou pour le moins ne diminuent pas.
  • Les ressources de la Fédération sont dépendantes à plus de 80% de lignes budgétaires de la Mairie de Paris.
  • Une injonction de plus en plus forte à hybrider les ressources.
  • Une spécificité associative qui n’est plus un statut privilégié pour accéder au marché public. La concurrence fait rage et de très nombreux opérateurs commencent à se positionner.

Par ailleurs, l’éducation populaire est un projet de société, sa vocation émancipatrice s’adresse à toutes les personnes. Il faut  donc innover, explorer, expérimenter pour continuer à toucher de nouveaux publics. Les « menaces » de son environnement et l’actualité du confinement  ont révélé l’acuité de cette réflexion pour la Fédération. Ainsi, le 15 juin dernier, le  Conseil d’administration a débattu des orientations envisagées pour le développement futur de la Fédération et validé la hiérarchisation suivante des priorités, exprimées ici en fonction du temps de travail qu’y consacrera le Responsable du développement :

 

 

Enfin, les administrateurs·trices ont souhaité qu’à travers ces orientations, les questions du numérique, de la petite enfance ainsi que des personnes âgées soit regardées avec une attention particulière.